Période I : 1959-1976

L’artiste André Bucher a réalisé sespremières oeuvres à l’aide de peintures à l’huile, puis s’est essayé avec la peinture acrylique, la gouache, l’encre de chine, le fusain ainsi que d’autres techniques selon les supports. Il a toujours été à la recherche de nouvelles expérimentations artistiques. Peu à peu il a introduit des formes abstraites et géométriques dans ses premières peintures et dessins pour évoluer en 3D dans ses premières sculptures en polyester. Peu à peu, il a travaillé les métaux; cuivre, aluminium, bronze, bois, plexiglas, etc. Tout au long de sa carrière  artistique, ses peintures et sculptures ont évolué parallèlement.  

Peintures à l’huile

André Bucher a commencé sa carrière artistique avec la peinture à l’huile. Ses premiers tableaux sont figuratifs et représentent souvent des personnages, des femmes corpulentes, des hommes musclés, des visages, des villages, des animaux.

On trouve dans ses premières oeuvres toute l’influence de l’évolution de l’art de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème qu’il a étudié dans les écoles d’art et auprès des grands maîtres qu’il a côtoyés. On relève l’influence du cubisme dans ce village stylisé ou le travail sur les couleurs, héritage de l’impressionnisme. On remarque l’influence de Bottero dans cette représentation d’une femme corpulente, ailleurs ce sera Miro ou les maîtres du cubisme. Cette représentation de la Sainte-Cène témoigne de l’attirance de l’artiste pour l’art religieux dès son jeune âge dans ces dessins aux lignes épurées qui représentent des personnages déformés et l’observateur y verra peut-être un hommage à Picasso. L’artiste a rapidement eu besoin de mettre du relief dans ses peintures, ajoutant de la matière, une attirance naturelle de l’artiste pour la troisième dimension qu’il a sublimée, par la suite, à travers la sculpture. Il a exposé ses toiles pour la première fois à Ascona en 1962 puis à Genève en 1963.

Monographies

Le créateur de la sérigraphie à tirage unique : « La monographie » comme il l’a nommée.

André Bucher ne s’est pas seulement contenté d’utiliser des supports et techniques classiques pour laisser éclater sa créativité, il lui a aussi inventé de nouvelles approches. Après avoir fait ses premières armes en utilisant la peinture à l’huile, technique qu’il a maîtrisée grâce à sa solide formation de base, André Bucher a eu besoin de se lancer un premier défi de taille. Au début des années soixante, il a créé la sérigraphie à tirage unique. Cette technique est le fruit d’une approche qu’André Bucher a développée dans son atelier. Cette création est basée sur un procédé, à priori reproductible. Chaque dessin est en définitive un prototype ou une reproduction que l’artiste modifie ensuite au gré de son inspiration et dont le résultat final en fait une oeuvre unique, d’où le terme de « monographie » qu’il a inventé. 

Le procédé est simple dans son principe, l’artiste a pris une feuille de papier de grande qualité et très lisse, un cadre en métal dans lequel est tendu un tissu assez solide et fin qui sert de passoire sur lequel il a dessiné avec des craies très grasses de couleurs. Il a apposé ensuite cette passoire sur la feuille de papier, à l’aide d’un solvant et d’un racloir, il a transposé son dessin. La technique a un côté aléatoire, le résultat n’est pas certain, il dépend de son tour de main et c’est ce qui le fascinait. André Bucher à ce stade de sa carrière, aimait déjà s’amuser avec la chimie des matériaux, l’intervention de la nature, du hasard ou du divin.

La technique particulière de cette approche de la sérigraphie permet, aussi bien, la transposition d’un trait net et nerveux que des effets fondus, des mélanges et des superpositions. André Bucher peindra durant cette période avec prédilection un monde de personnages musculeux, des femmes assez corpulentes, des têtes caricaturales et obsédantes, des paysages du Tessin, des chevaux avec une encolure et une croupe imposante ou des scènes liées aux repas et à la table.

 

Sérigraphies

Chaque artistes aime créer des tirages pour ses admirateurs.

André Bucher n’a pas toujours inventé de nouvelles techniques pour faire des tirages en séries, il s’est résigné à la sérigraphie classique et numérotée. 

L’utilisation de la sérigraphie a commencé lorsqu’il s’est mis à la peinture 3D et à ses débuts avec la sculpture. Il a utilisé des personnages, des lutteurs corpulents, des oeuvres épurées aux

formes design, puis avec certains thèmes comme la “Route de la Vie” qu’il a décliné de diverses manières. Certains thèmes ont été réutiliser de nombreuses années plus tard avec la lave.  

Les Dessins

L’éclectisme d’André Bucher s’est révélé pleinement dans ses dessins. A l’instar de toutes ses démarches artistiques, l’artiste ne va pas se contenter d’une seule technique picturale ou se limiter à un thème décliné de multiples façons. On peut affirmer que les dessins que l’artiste a réalisé tout au long de sa vie représentent un véritable laboratoire d’idées dans lequel il a donné libre cours à son imagination.

Il a utilisé aussi bien l’encre de Chine, se laissant sciemment influencé par l’art ancestral asiatique, que les craies grasses de couleur ou la gouache et l’aquarelle. Dessins abstraits ou figuratifs, on retrouve dans ses productions, ses thèmes de prédilection : visages, corps déformés, dessins érotiques, influence des grands maîtres ou l’explosion des couleurs de la nature comme dans ce dessin bucolique intitulé : les oiseaux. Certains dessins sont simples dans leur appréhension par le spectateur, quasi enfantins; d’autres fourmillent de petits détails qu’il faut prendre le temps de saisir à l’image d’un rébus que l’artiste a pris un malin plaisir à élaborer.

André Bucher, être facétieux et espiègle, s’est souvent amusé en dessinant et n’hésitait pas à se représenter de manière caricaturale, un sourire coquin aux lèvres.

Les sculptures sans lave

André Bucher, dans son parcours de vie d’artiste, ne pouvait se contenter de représentations en deux dimensions. Il a eu soif de puissance, besoin de donner de la profondeur et du volume à son art. C’est ainsi, naturellement, qu’il a embrassé la troisième dimension en créant ses premières sculptures. Il a commencé à découper, à déformer dans une plaque de cuivre des morceaux qu’il a assemblés afin de réaliser une oeuvre concrète : un oiseau, un coq dodu, un poisson fougueux ou une sirène.

Prêt pour de nouvelles expériences, il a rapidement changé de style et de matériaux pour passer dans les années soixante-dix au polystyrène enveloppé de fibres de verre et de résines d’époxy. Il s’est rapidement rendu compte que ses oeuvres étaient fragiles et ne pouvait pas durer dans le temps ; d’autre part, il était devenu allergique à ce matériau. il a remplacé ces matériaux par du sagex ou polyéthylène, matière qu’il a pu couper, poncer, fondre au chalumeau et assembler jusqu’à l’obtention de la forme idéale qu’il souhaitait. Puis, en fonderie, le métal en fusion prenait la place du modèle. André Bucher a travaillé surtout des matières comme le bronze ou l’alpax dans ses années. Une fois les pièces fondues, il travaillait, assemblait et finissait les pièces avec les opérations de polissage dans son atelier.

Sa démarche artistique se concentrait telle une spirale autour des thèmes qui l’inspiraient : symbolisme, dualité, harmonie et combinaison de matériaux. La multiplicité des créations de petites dimensions lui ont permis de concrétiser un maximum de ses idées mais aussi de réaliser des maquettes qui allaient progressivement prendre une dimension toute autre lorsqu’il les réalisait à grande échelle. Sculptures et bas-reliefs à part entière, les créations vont évoluer progressivement au fur et à mesure de son expérience dans le travail des matériaux. Le travail de l’artiste s’inscrit, tout d’abord dans son époque, facilement reconnaissable, avant qu’il ne s’affranchisse et trouve sa propre voie hors des sentiers battus. On retrouve dans les formes classiques que sont le rond, le carré ou le triangle la sculpture dite « moderne » des années soixante-dix.

Toutes ses créations sont porteuses d’un message et c’est dans sa connaissance du symbolisme universel qu’il a puisé son inspiration. Il a travaillé beaucoup sur sa conception de la dualité du monde, le couple, les oppositions tels que le Ying et le Yang. Dans ses sculptures, il a  souvent mis en avant la roue de la vie ou la spirale, symbole d’un éternel recommencement. On trouve également l’arbre de vie stylisé dans de nombreuses pièces sorties de son atelier. Il a aimé travailler sur les notions d’équilibre, de balancier symbolisant le va-et-vient ou le flux et le reflux des saisons ou des marées. André Bucher a développé, au fil du temps, grâce à son expérience et à sa sensibilité, cette capacité de concevoir une oeuvre en adéquation avec un lieu, son environnement et les activités des hommes travaillant dans le bâtiment ou lieu que la sculpture, conçue dans son atelier, viendra orner.

Quelques œuvres de la période de 1959 à 1976 avant la lave.

Période I : 1959-1976

L’artiste André Bucher a réalisé sespremières oeuvres à l’aide de peintures à l’huile, puis s’est essayé avec la peinture acrylique, la gouache, l’encre de chine, le fusain ainsi que d’autres techniques selon les supports. Il a toujours été à la recherche de nouvelles expérimentations artistiques. Peu à peu il a introduit des formes abstraites et géométriques dans ses premières peintures et dessins pour évoluer en 3D dans ses premières sculptures en polyester. Peu à peu, il a travaillé les métaux; cuivre, aluminium, bronze, bois, plexiglas, etc. Tout au long de sa carrière  artistique, ses peintures et sculptures ont évolué parallèlement.  

Peintures à l’huile

André Bucher a commencé sa carrière artistique avec la peinture à l’huile. Ses premiers tableaux sont figuratifs et représentent souvent des personnages, des femmes corpulentes, des hommes musclés, des visages, des villages, des animaux.

On trouve dans ses premières oeuvres toute l’influence de l’évolution de l’art de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème qu’il a étudié dans les écoles d’art et auprès des grands maîtres qu’il a côtoyés. On relève l’influence du cubisme dans ce village stylisé ou le travail sur les couleurs, héritage de l’impressionnisme. On remarque l’influence de Bottero dans cette représentation d’une femme corpulente, ailleurs ce sera Miro ou les maîtres du cubisme. Cette représentation de la Sainte-Cène témoigne de l’attirance de l’artiste pour l’art religieux dès son jeune âge dans ces dessins aux lignes épurées qui représentent des personnages déformés et l’observateur y verra peut-être un hommage à Picasso. L’artiste a rapidement eu besoin de mettre du relief dans ses peintures, ajoutant de la matière, une attirance naturelle de l’artiste pour la troisième dimension qu’il a sublimée, par la suite, à travers la sculpture. Il a exposé ses toiles pour la première fois à Ascona en 1962 puis à Genève en 1963.

Monographies

Le créateur de la sérigraphie à tirage unique : « La monographie » comme il l’a nommée.

André Bucher ne s’est pas seulement contenté d’utiliser des supports et techniques classiques pour laisser éclater sa créativité, il lui a aussi inventé de nouvelles approches. Après avoir fait ses premières armes en utilisant la peinture à l’huile, technique qu’il a maîtrisée grâce à sa solide formation de base, André Bucher a eu besoin de se lancer un premier défi de taille. Au début des années soixante, il a créé la sérigraphie à tirage unique. Cette technique est le fruit d’une approche qu’André Bucher a développée dans son atelier. Cette création est basée sur un procédé, à priori reproductible. Chaque dessin est en définitive un prototype ou une reproduction que l’artiste modifie ensuite au gré de son inspiration et dont le résultat final en fait une oeuvre unique, d’où le terme de « monographie » qu’il a inventé. 

Le procédé est simple dans son principe, l’artiste a pris une feuille de papier de grande qualité et très lisse, un cadre en métal dans lequel est tendu un tissu assez solide et fin qui sert de passoire sur lequel il a dessiné avec des craies très grasses de couleurs. Il a apposé ensuite cette passoire sur la feuille de papier, à l’aide d’un solvant et d’un racloir, il a transposé son dessin. La technique a un côté aléatoire, le résultat n’est pas certain, il dépend de son tour de main et c’est ce qui le fascinait. André Bucher à ce stade de sa carrière, aimait déjà s’amuser avec la chimie des matériaux, l’intervention de la nature, du hasard ou du divin.

La technique particulière de cette approche de la sérigraphie permet, aussi bien, la transposition d’un trait net et nerveux que des effets fondus, des mélanges et des superpositions. André Bucher peindra durant cette période avec prédilection un monde de personnages musculeux, des femmes assez corpulentes, des têtes caricaturales et obsédantes, des paysages du Tessin, des chevaux avec une encolure et une croupe imposante ou des scènes liées aux repas et à la table.

Sérigraphies

Chaque artistes aime créer des tirages pour ses admirateurs.

André Bucher n’a pas toujours inventé de nouvelles techniques pour faire des tirages en séries, il s’est résigné à la sérigraphie classique et numérotée. 

L’utilisation de la sérigraphie a commencé lorsqu’il s’est mis à la peinture 3D et à ses débuts avec la sculpture. Il a utilisé des personnages, des lutteurs corpulents, des oeuvres épurées aux

formes design, puis avec certains thèmes comme la “Route de la Vie” qu’il a décliné de diverses manières. Certains thèmes ont été réutiliser de nombreuses années plus tard avec la lave.  

Les Dessins

L’éclectisme d’André Bucher s’est révélé pleinement dans ses dessins. A l’instar de toutes ses démarches artistiques, l’artiste ne va pas se contenter d’une seule technique picturale ou se limiter à un thème décliné de multiples façons. On peut affirmer que les dessins que l’artiste a réalisé tout au long de sa vie représentent un véritable laboratoire d’idées dans lequel il a donné libre cours à son imagination.

Il a utilisé aussi bien l’encre de Chine, se laissant sciemment influencé par l’art ancestral asiatique, que les craies grasses de couleur ou la gouache et l’aquarelle. Dessins abstraits ou figuratifs, on retrouve dans ses productions, ses thèmes de prédilection : visages, corps déformés, dessins érotiques, influence des grands maîtres ou l’explosion des couleurs de la nature comme dans ce dessin bucolique intitulé : les oiseaux. Certains dessins sont simples dans leur appréhension par le spectateur, quasi enfantins; d’autres fourmillent de petits détails qu’il faut prendre le temps de saisir à l’image d’un rébus que l’artiste a pris un malin plaisir à élaborer.

André Bucher, être facétieux et espiègle, s’est souvent amusé en dessinant et n’hésitait pas à se représenter de manière caricaturale, un sourire coquin aux lèvres.

Les sculptures sans lave

André Bucher, dans son parcours de vie d’artiste, ne pouvait se contenter de représentations en deux dimensions. Il a eu soif de puissance, besoin de donner de la profondeur et du volume à son art. C’est ainsi, naturellement, qu’il a embrassé la troisième dimension en créant ses premières sculptures. Il a commencé à découper, à déformer dans une plaque de cuivre des morceaux qu’il a assemblés afin de réaliser une oeuvre concrète : un oiseau, un coq dodu, un poisson fougueux ou une sirène.

Prêt pour de nouvelles expériences, il a rapidement changé de style et de matériaux pour passer dans les années soixante-dix au polystyrène enveloppé de fibres de verre et de résines d’époxy. Il s’est rapidement rendu compte que ses oeuvres étaient fragiles et ne pouvait pas durer dans le temps ; d’autre part, il était devenu allergique à ce matériau. il a remplacé ces matériaux par du sagex ou polyéthylène, matière qu’il a pu couper, poncer, fondre au chalumeau et assembler jusqu’à l’obtention de la forme idéale qu’il souhaitait. Puis, en fonderie, le métal en fusion prenait la place du modèle. André Bucher a travaillé surtout des matières comme le bronze ou l’alpax dans ses années. Une fois les pièces fondues, il travaillait, assemblait et finissait les pièces avec les opérations de polissage dans son atelier.

Sa démarche artistique se concentrait telle une spirale autour des thèmes qui l’inspiraient : symbolisme, dualité, harmonie et combinaison de matériaux. La multiplicité des créations de petites dimensions lui ont permis de concrétiser un maximum de ses idées mais aussi de réaliser des maquettes qui allaient progressivement prendre une dimension toute autre lorsqu’il les réalisait à grande échelle. Sculptures et bas-reliefs à part entière, les créations vont évoluer progressivement au fur et à mesure de son expérience dans le travail des matériaux. Le travail de l’artiste s’inscrit, tout d’abord dans son époque, facilement reconnaissable, avant qu’il ne s’affranchisse et trouve sa propre voie hors des sentiers battus. On retrouve dans les formes classiques que sont le rond, le carré ou le triangle la sculpture dite « moderne » des années soixante-dix.

Toutes ses créations sont porteuses d’un message et c’est dans sa connaissance du symbolisme universel qu’il a puisé son inspiration. Il a travaillé beaucoup sur sa conception de la dualité du monde, le couple, les oppositions tels que le Ying et le Yang. Dans ses sculptures, il a  souvent mis en avant la roue de la vie ou la spirale, symbole d’un éternel recommencement. On trouve également l’arbre de vie stylisé dans de nombreuses pièces sorties de son atelier. Il a aimé travailler sur les notions d’équilibre, de balancier symbolisant le va-et-vient ou le flux et le reflux des saisons ou des marées. André Bucher a développé, au fil du temps, grâce à son expérience et à sa sensibilité, cette capacité de concevoir une oeuvre en adéquation avec un lieu, son environnement et les activités des hommes travaillant dans le bâtiment ou lieu que la sculpture, conçue dans son atelier, viendra orner.

Quelques œuvres de la période de 1959 à 1976 avant la lave.